Description
L'école d'été porte sur l'engagement et la participation des jeunes dans l'action publique. En se basant sur des champs d'intervention diversifiés (politique, institutionnel, communautaire et alternatif), les séances visent à former et à organiser des échanges entre plusieurs actrices et acteurs : jeunes; intervenantes et intervenants; décideuses et décideurs; étudiantes et étudiants; et chercheuses et chercheurs, permettant de développer un regard réflexif et critique autour des enjeux de la conception et de la mise en œuvre de l'implication des jeunes dans les actions publiques. Cette école d'été a été élaborée en collaboration avec un Comité de jeunes, des partenaires et des collègues universitaires.
Objectifs
Faisant suite aux deux écoles d'été qui l'on précédée (2015-2019), la présente proposition veut actualiser et examiner au plus près cette question de la participation des jeunes dans les soins, dans les pratiques d'intervention et dans les recherches qui les concernent. S'agit-il d'une pensée mythique mue par un idéalisme débordant? Est-il réaliste de penser la participation des jeunes mais surtout de la matérialiser au sein même des services qui leur sont dédiés? Cette école d'été poursuit également le dessein de tirer des leçons de certains modèles et pratiques, tout en favorisant, parallèlement, le développement d'un regard réflexif et critique sur les enjeux que fait émerger la participation des jeunes. En effet, alors que d'aucuns en appellent aux lucidités subversives pour contrer les injustices épistémiques (Godrie, Dos Santos, Lemaire, 2021), d'autres présentent les jeunes comme des acteurs et des actrices légitimes de la connaissance, permettant d'entrevoir des actions jusque-là ignorées. La proposition ouvre donc sur des opportunités intellectuelles qui rappellent à la fois l'éthique de la reconnaissance d'Axel Honneth (2000) et la pédagogie critique de Paolo Freire (1968/2021).
Pourtant, cette question de la participation des jeunes s'impose dans les discours depuis des décennies. Elle s'inscrit d'ailleurs comme une norme dans le champ de l'action publique, influencée par des traités internationaux comme la Convention internationale des droits de l'enfant, les politiques internes nationales et provinciales ou, plus récente, la Commission Laurent et le rapport qu'elle a produit (gouvernement du Québec, 2021). La manière de penser la participation et surtout celle de la mettre à exécution seront donc mises ici sous la loupe. Pourquoi s'intéresser à la participation des jeunes? Comment la définir et surtout comment l'opérationnaliser? Quels enjeux la participation des jeunes fait-elle émerger? Sur quels modèles ou quels outils s'appuyer? En somme, cette école d'été offre un espace de formation, d'échanges et parfois d'expérimentation, portant directement sur ces questions dans les domaines des services sociaux-sanitaires et de la recherche qui se dédient à la jeunesse.
S'inscrire à ce cours permettra aux étudiantes et aux étudiants :
- de bénéficier d'une occasion unique de formation pluridisciplinaire alliant les connaissances théoriques et pratiques pour penser la question de la participation;
- de réfléchir sur les enjeux de la participation des jeunes dans l'action collective autour de la transition à la vie adulte;
- d'approfondir les connaissances sur la question de la participation des jeunes et sur ses enjeux dans les champs théorique, politique, institutionnel, alternatif et celui de la pauvreté et de l'itinérance;
- de prendre connaissance de certaines interventions novatrices à l'égard des jeunes en situation de vulnérabilité et réfléchir aux enjeux de transférabilité;
- de comprendre le rôle de différents acteurs dans les actions publiques à l'égard des jeunes.
- de connaître, de partager et dans certains cas d'expérimenter des modèles et des pratiques participatifs développés à l'endroit des jeunes;
- de participer aux débats et aux réflexions que soulève la question de la participation, tant au niveau des connaissances que des interventions à favoriser.
Inscription
Il faut obtenir une autorisation au préalable du Bureau de coopération interuniversitaire (BCI; anciennement la CREPUQ) dans le cadre de l'Entente relative au transfert de crédits soclaires entre les établissements universitaires du Québec.
Consultez le site du BCI pour plus de renseignements et pour effectuer la demande d'autorisation.
Note : Plusieurs types de cours sont offerts (présentiel, hybride, comodal, à distance, etc.). L'information pour chaque cours est précisée sur l'horaire.