Le Programme international de formation en évaluation (PIFED) ne prend pas de vacances cet été, même s’il voyage en Afrique et en Europe. En effet, en juillet 2024, le programme a été offert à la fois au Luxembourg et au Maroc.
Près d’une cinquantaine de personnes ont donc assisté aux différentes activités de ces deux éditions de ce programme de formation continue de l’École nationale d’administration publique (ENAP). En huit modules, le PIFED propose une immersion à l’évaluation pour améliorer la performance des organisations publiques, privées ou internationales. En alliant la théorie à la mise en application pratique, ce programme permet d’acquérir les connaissances de base nécessaires à la pratique de l’évaluation et des habiletés pratiques pour s’engager professionnellement dans ce domaine d’expertise.
Les participantes et les participants provenaient de 16 pays différents, majoritairement d’Afrique, d’Europe et d’Haïti. En général, les personnes formées occupent un emploi dans l’administration publique, dans une organisation internationale, au sein d’une organisation non gouvernementale (ONG) ou encore dans une entreprise spécialisée en évaluation.
Les modules de formation
- Introduction à l’évaluation et aux enjeux actuels de la pratique évaluative
- Modélisation de l’intervention et théorie du changement
- Choix d’une approche d’évaluation
- La matrice et les questions d’évaluation
- La mesure des effets
- Sélection des outils de collecte des données
- Gestion de l’évaluation, principes et standards éthiques
- La communication des résultats pour favoriser leur utilisation
Les 48 participantes et participants (8 au Luxembourg et 40 au Maroc) qui ont suivi cette formation devaient également effectuer un travail d’équipe.
L’équipe pédagogique
Les équipes du Maroc et du Luxembourg qui offraient ces deux formations étaient composées de divers expertes et experts dans le domaine de l’évaluation. Au Maroc, nous avons pu compter sur la présence de Miché Ouédraogo, diplômé au doctorat de l’ENAP, et maintenant, nouveau président du conseil d’administration de l’Association Africaine d’Évaluation (AfrEA). Il était accompagné par Salah eddine Bouyousfi, évaluateur, chercheur à l’Université Mohammed V de Rabat au Maroc. De plus, Jamal Ramdane, conseiller en stratégie et président de l’Association Marocaine de l’Évaluation, et Rachid Amri, spécialiste chargé de suivi et d’évaluation à l’UNICEF ont offert des partages d’expertise.
Au Luxembourg, c’est d’Élodie C. Roy, conseillère aux affaires internationales de la Direction des services-conseils (DiSC) de l’ENAP, qui donnait la formation. Les participants et participantes ont également pu échanger avec Jeff Weitzel, président de la Société Luxembourgeoise de l’Évaluation et de la Prospective (SOLEP), Antoine Paccoud, chercheur au Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER), Cécilia De Decker, évaluatrice spéciale de la coopération au développement pour le gouvernement de la Belgique, et Sandrine Beaujean, présidente du Réseau Francophone de l’Évaluation (RFE) et vice-présidente de la SOLEP.
À propos du PIFED
Le Programme international de formation en évaluation du développement (PIFED) est une formation approfondie de 60 heures élaborée en collaboration avec le Groupe d’évaluation indépendante (IEG) de la Banque mondiale et avec le soutien financier du gouvernement du Canada, par l’intermédiaire d’Affaires mondiales Canada (AMC) et diffusée depuis 2011 par l’ENAP.
Animé par divers expertes et des experts de l’ENAP et par des spécialistes en évaluation, le programme a pour objectif de développer les compétences et les connaissances en matière d’évaluation des interventions publiques. Plus de 2 000 personnes venant d'une trentaine de pays y ont été formé.
Toutes les activités du PIFED sont diffusées en français et visent à répondre aux besoins de formation des personnes pouvant faire partie d’équipe d’évaluation, tout en soutenant le développement de la discipline au sein des pays francophones.
À propos de l'offre de perfectionnement de l'ENAP
L’ENAP offre un accompagnement aux individus, aux organisations et aux États, et ce, tant au Québec qu’à l’international, notamment dans les sphères de la gouvernance, du management, des ressources humaines, du développement durable et de l’éthique.