La professeure de l'École nationale d'administration publique (ENAP) Lara Maillet a reçu un octroi de plus de 287 000 $ pour des travaux qu’elle mènera avec une équipe multisectorielle qui réunit des chercheuses et des chercheurs, de même que des personnes du milieu de la santé. Ce sont les Fonds de recherche du Québec (FRQ) et son partenaire, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), qui ont annoncé le financement de quatre projets de recherche, dans le cadre de l’Action concertée Programme de recherche sur les conséquences sociales de la pandémie.
Lara Maillet, qui est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en systèmes adaptatifs en santé et services sociaux (CRC Sa3S), se spécialise en gouvernance des organisations de santé et de services sociaux.
Le projet compte sur la collaboration de :
- Valérie Lépine, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Est-de-l’Île-de-Montréal
- Mathilde Naud-Gagnon, CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal — aujourd’hui au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Lanaudière
- Chantal Bayard, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
- Maxime Bonneau, PACT de rue
- Mélissa Lemay, Rue Action Prévention Jeunesse (RAP Jeunesse)
- Julien Montreuil, L’Anonyme
- Audrey Berthiaume, L’Amour en Action
Pandémie, soins de santé et population vulnérable
Dans le cadre de ce projet, l’équipe se penchera sur l’une des conséquences de la pandémie de SRAS-CoV-2 sur l’accessibilité aux soins de santé de première ligne, en particulier pour les populations vulnérables. En effet au Canada et au Québec, des difficultés majeures ont été relevées pendant la pandémie de COVID-19, notamment pour les services de prévention, de dépistage et de traitement des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).
Le contexte postpandémique a donc été marqué par l’effet de rattrapage des taux d’incidence des ITSS, mais également des diagnostics plus tardifs qui ont pu entraîner des formes plus avancées des maladies et davantage de transmission. Entre 2021 et 2022, on rapportait une hausse de 120 % des cas de VIH à Montréal.
Sous le titre « Se remettre de la pandémie : miser sur la proximité pour mettre en œuvre des interventions intégrées en santé sexuelle en contexte de vulnérabilité : recherche-action à Montréal-Nord », l’équipe veut codévelopper des Services intégrés de dépistage et de prévention (SIDEP) pour des maladies comme le VIH et d’autres ITSS, et ce directement avec les parties prenantes de la Santé publique du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.
En effet, ce projet de recherche-action ciblera particulièrement les besoins et les ressources de l’arrondissement de Montréal-Nord.
Équipe de recherche
- Loubna Belaid (ENAP)
- Naïma Bentayeb (CIUSSS de l’Ouest-de-l’Ile-de-Montréal)
- Jorge Flores Aranda (UQAM)
- Tatiana Garakani (ENAP)
- Sabina Abou Malham (Université de Sherbrooke)
- Isabelle Ruelland (UQAM)
- Nassera Touati (ENAP)