L’Institut national du service public (INSP) de France et l’École nationale d’administration publique (ENAP) ont tenu, les 19 et 20 mars 2024, la première rencontre internationale du cycle « Former à l’administration publique – perspective comparée ». C’est à Paris, dans les locaux de l’INSP, que s’est rencontrée la centaine de personnes provenant de toute la francophonie, sur le thème « L’expérience de l’ENAP du Québec, pratiques et enjeux ».
Cet événement d’envergure souhaitait réunir certains acteurs et actrices de la formation et de la recherche en administration publique, dans une visée de partage d’expériences et de connaissances. Au cours de ces deux journées, des thèmes incontournables en formation et en recherche en administration publique ont été abordés par le groupe. Que ce soit sous la forme de présentations ou de discussions approfondies, c’est en mode collaboratif que se sont déroulés les échanges.
« C’est un grand plaisir que d’avoir initié ce nouveau cycle avec nos amis français de l’INSP. L’expertise bien particulière de notre école en matière d’enseignement, de recherche et d’accompagnement des administrations publiques peut trouver écho chez de nombreuses organisations à travers le monde », constate Hugo Cyr, le directeur général de l’ENAP.
Des discussions riches
À la suite du mot d’ouverture de Maryvonne Le Brignonen, directrice de l’INSP, qui a notamment accueilli l’équipe de l’ENAP, les directions de la recherche des deux établissements, Robert Bilterys et Céline Husson-Rochcongar se sont succédé à la tribune. Pour lancer les travaux, Hugo Cyr, directeur général de l’ENAP, et la professeure Isabelle Fortier ont fait une présentation de l’ENAP, de son mode de fonctionnement hybride et des pratiques et enjeux de son corps professoral.
La déléguée générale du Québec, Michèle Boisvert, est venue rappeler la qualité et la diversité des liens qui unissent le Québec et la France, à l’image de ceux entre institutions d’enseignement supérieur et de recherche.
La rencontre a permis à plusieurs membres de l’ENAP – dont les professeurs Stéphane Paquin, Yves Boisvert – d’explorer le concept de liberté universitaire dans le contexte de l’enseignement supérieur, de même que les enjeux particuliers liés à la recherche en administration publique et à l’accompagnement qui peut en découler. Les intervenantes et intervenants ont mis en lumière les liens essentiels entre la recherche, l’enseignement et les services-conseils.
Pour la deuxième journée d’échanges, les sessions ont mis en lumière les programmes d’études québécois, leur genèse et leur structure, ainsi que l’assurance qualité dont ils font l’objet, grâce aux interventions de Nassera Touati et César Garzon. Enfin, Justin Lawarée, Nadine Cambefort et Mélanie Tremblay ont présenté les approches pédagogiques tout en mettant en lumière les liens essentiels entre la recherche, l’enseignement et les services-conseils.
Ces présentations ont donné lieu à de riches échanges avec les membres de l’INSP, d’autres établissements du Réseau des écoles du service public français (RESP), et d’universités françaises appelés à commenter l’expérience de l’ENAP.
Les rencontres et discussions tenues lors de ces deux jours ont renforcé les relations et la coopération entre les deux établissements : « Nous avons ouvert la voie à de belles collaborations dans les années futures pour confronter nos expériences et apprendre des meilleures pratiques, ici et au-delà de l’océan Atlantique. D’autres rencontres suivront, j’en suis persuadé, » a conclu Hugo Cyr, le directeur général de l’ENAP.
Rappelons que l’INSP est un partenaire de choix de l’ENAP. Dès 2014, une convention de partenariat liait l’ENAP québécoise et l’établissement ancêtre de l’INSP, l’École nationale d’administration (ENA), afin de favoriser la mise en œuvre de projets communs de recherche et de formation continue dans le domaine de l’administration publique. Pour mettre en place ces journées du cycle « Former à l’administration publique – perspective comparée », les deux établissements ont pu compter sur un comité scientifique composé de Robert Bilterys, Isabelle Fortier et Stéphanie Paquin de l’ENAP et de Céline Husson-Rochcongar, Sébastien Kott et Thomas Hélie de l’INSP.